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10 mars 2015
vendredi 3 avril 2015, par
10 mars 2015 :
Bonjour,
Ma deuxième journée fut tout aussi intéressante que la première. Je peux vous dire que les journées sont bien remplies ! Pas vraiment le temps de faire le touriste. Le seul temps que j’ai trouvé c’est ce matin avant ma rencontre prévue à 9 h 00. Je me suis donc levé très tôt et à 6 h 30 je me promenais sur le bord de la Seine !
Ma première rencontre ce matin avait lieu dans la mythique Université de la Sorbonne. J’avais rendez-vous avec la chargée de mission auprès du recteur de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). Étant arrivé plus tôt, j’en ai profité pour visiter l’université. Je me sentais privilégié, car n’entre pas qui veut dans l’enceinte de l’université. Depuis les malheureux évènements du Charlie Hebdo, ce genre d’institution est maintenant gardé par des policiers armés. Cet endroit est d’une grande beauté, dans chaque amphithéâtre de cours on retrouve des boiseries magnifiques et de splendides tableaux. Je vous ai joint une photo de l’amphithéâtre « Descartes ». Comme ex-enseignant de mathématiques, je ne pouvais passer à côté !
L’AUF intervient partout à travers le monde. L’information intéressante pour nos membres que j’ai tirée de nos discussions concerne leur projet « Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres », l’IFADEM. L’Organisation internationale de la Francophonie et l’Agence universitaire de la Francophonie se sont fixé pour objectif, à travers l’IFADEM, d’améliorer les compétences des instituteurs en poste, en pédagogie et dans l’enseignement de disciplines linguistiques et non linguistiques. Dans le cadre d’un développement professionnel ou de formation continue, cela peut s’avérer pertinent pour certains d’entre nous. Pour plus d’information, je vous invite à consulter leur site. Nous avons aussi parlé des MOOC (massive open online course) ou CLOM (cours en ligne ouvert et massif) en français. Il s’agit de formation universitaire en ligne ouverte à tous. C’est un mouvement qui prend de plus en plus place à travers le monde. Cela pourra faire l’objet d’un article dans une infolettre ultérieure.
En après-midi, j’ai visité un des nombreux ESAT, soit un établissement et un service d’aide par le travail. Il s’agit d’un organisme sans but lucratif qui forme et fait travailler des personnes ayant une déficience intellectuelle. Chez nous cela correspond à la majorité de notre clientèle en IS. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en France, les moyennes et grandes entreprises se doivent d’avoir 6% de leur masse salariale consacré à des employés ayant une déficience intellectuelle. C’est le moyen qu’ils ont trouvé pour favoriser l’insertion sociale de ces personnes. Les entreprises qui n’y arrivent pas peuvent alors engager les ESAT qui eux font travailler ces gens. Les sommes versées pour les services offerts par les ESAT peuvent être calculées comme faisant partie du 6%. Dans l’ESAT que j’ai visité, les élèves donnaient des services de blanchisserie, de repassage de vêtements ou de draps, de conciergerie en milieu externe, d’emballage et ils s’occupaient aussi d’une serre. Ces élèves reçoivent un petit salaire tout en ayant la fierté de contribuer à la société. Les ESAT sont financés de deux façons. En plus des revenus qu’ils reçoivent pour les services offerts, ils ont aussi une subvention gouvernementale. Pour plus d’information, vous pouvez consulter ce site. Je vous laisse avec deux autres photos, soit une élève de l’ESAT en action et une classe du CFAS dont je vous ai parlé hier.
Richard Coulombe
Photos :