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11 mars 2015

vendredi 3 avril 2015, par Danielle Gilbert

Mercredi matin, me voilà dans le train à 6 h 20 en direction de Rouen où je suis attendu à 9 h 3 0 à la maison d’arrêt de Rouen. L’équivalent au Québec d’une maison d’arrêt est la prison provinciale, c’est-à-dire l’établissement carcéral qui reçoit les prévenus et prisonniers ayant une sentence de moins de deux ans.

J’ai participé à titre d’observateur à une rencontre de mise en place d’un dispositif de formation et d’orientation. Anciennement la formation en milieu carcéral était sous la direction de l’état national, mais depuis une nouvelle loi, appelée « la loi du 5 mars 2014 », a attribué la responsabilité aux régions ; ce qui a eu un impact majeur dans ce milieu. Ce qu’il faut savoir c’est que la formation en milieu carcéral en France, contrairement au Québec, n’est pas donnée par des employés de l’état, mais par des firmes privées, qu’ils appellent les « prestataires ». L’état procédait donc par appel d’offres et le contrat était donc donné au meilleur soumissionnaire. Ainsi en transférant aux régions cette responsabilité, les anciens contrats sont devenus caducs. Il y a donc eu de nouveaux appels d’offres. Certaines firmes ont gagné et d’autres ont perdu. Donc la rencontre à laquelle j’ai participé se voulait la première qui regroupait l’ensemble de ces nouveaux partenaires (représentants de l’état national, direction de la prison, gestionnaires des firmes et représentants des régions). L’intention était de jeter les bases de la nouvelle collaboration. Comme observateur extérieur, je peux vous dire qu’il était très intéressant d’observer les jeux politiques.

Puis j’ai eu la chance de visiter leurs installations. Ils offrent de la formation professionnelle, entre autres, les programmes d’entretien général d’immeuble et de restauration. Particularité, contrairement au Québec, les établissements accueillent des hommes, des femmes et même des mineurs. Bien entendu, ceux-ci ne se croisent pas, ils sont regroupés dans des quartiers différents.

Malheureusement, je n’ai pas de photos, la prise d’image étant défendue en milieu carcéral.

J’ai terminé la journée en direction de Lille, où j’ai retrouvé pour souper les partenaires du projet franco-québécois de réseautage des intervenants du milieu carcéral, projet dont je vous parlerai un peu plus dans mon prochain article. On en a profité pour discuter pédagogie, mais surtout pour rigoler autour d’une bonne bouteille de vin, premier moment moins formel du séjour.